Manga
Ce matin je viens de
réaliser que je parle de Japon depuis plusieurs mois déjà et que je n'ai
pas encore parlé de manga. Bizarre non ? Alors que tout le monde sait
très bien que le Japon ne produit culturellement que des mangas, ces
bandes-dessinées dégénérées pleines de violence et de sexe destinées à
pervertir nos chères têtes blondes.
Hein ? Quoi ? J'ai dit une bêtise ? :P
Vous
n'avez plus cette vision réductrice bien française des mangas depuis
bien longtemps (c'est bien, les mentalités progressent) et vous en avez
déjà lu ou en lisez vous-même ? (c'est mieux ^_^).
Mais pour moi,
quand j'évoque le Japon, ce n'est pas au manga ni aux dessins animés
auxquels je pense en premier. Cela serait aussi absurde qu'un japonais
pensant "Tintin" quand on évoque la France (ou la Belgique en l'occurrence mais la France est bien plus connue que la Belgique dans le
monde, ce qui est dommage d'ailleurs). Donc aussi absurde qu'un japonais
pensant à "Astérix", plutôt ^_^
Au Japon, donc, le manga tout le
monde s'en fout parce que tout le monde en lit. Ce n'est pas comme en
France où les fans de mangas représentent une communauté (bien que j'ai
l'impression que ce phénomène se soit un peu tassé avec l'acceptation du
manga dans la société française ces dernières années. On se distingue
souvent du troupeau en réaction à l'hostilité de ce même troupeau) avec
ses représentations, ses looks, ses codes.
Et même si ce sont
principalement les adolescents qui sont consommateurs de
bande-dessinées, on en trouve pour tous les goûts et pour tous les âges.
D'ailleurs, le manga le plus long de l'histoire, et toujours en cours
de publication, s'appelle Kochi Kame (c'est le diminutif du titre
kochira Katsuhika-ku Kameari Koen-mae Hashutsujo que je vous
épargne...ah ben non en fait ^_^. Traduction : "Ceci est la station de
police devant le parc de Kameari de l'arrondissement de Katsushika") et
qui raconte le quotidien d'un policier très beauf dans un commissariat de
quartier. Environ 170 volumes publiés à ce jour depuis 1976.
Je
fais partie de ceux qui en France ont toujours insisté auprès des
profanes pour distinguer le manga (support papier) de l'anime (le
dessin-animé). Non ma bonne dame, un dessin-animé n'est pas un manga.
Bon en fait, quand on vit au Japon, on s'aperçoit que ça n'est pas si
évident que ça ^_^
En fait, pour un japonais, un manga c'est plutôt
une série animée télévisée tirée d'une bande-dessinée alors que les
mangas (papier) en librairie sont au rayon komikku (comics). Le rayon
manga n'existe pas. Et un anime c'est plutôt un long métrage d'animation
(le Studio Ghibli fait des anime)
Donc j'ai arrêté de faire ma maligne :P
Je
fais partie de celles et ceux qui ont consommé du manga à grande
échelle. D'abord du mainstream commercial pour ado. Soient des shonen
manga (pour les garçons avec de la bagarre et des super pouvoirs) et des
shojo manga (pour les filles, avec tout plein de beaux mecs dedans).
Puis, plus tard, du plus indépendant ainsi que du yaoi (histoire à l'eau
de rose entre garçons beaux comme des dieux mais écrite spécialement
pour un public féminin) et du yuri (histoires d'amour entre filles).
Donc je vais inaugurer une nouvelle catégorie dans ce blog, pour vous parler de manga. Ceux que j'ai aimé, évidemment ^_^