La grande muette

Maintenant que j'ai parlé de mon petit poisson japonais (Wa ! c'est bien plus facile de taper à l'ordi avec les ongles courts, c'est fou ! Bref...), parlons de sa grande cousine, la carpe koi (prononcer "koï", qui est une contraction de nishikigoi). Ce sont des poissons élevés en bassin que l'ont trouve très communément au Japon, chez les particuliers mais également dans les temples. A l'origine, c'est une carpe commune originaire d'Asie et, comme les poissons rouges ou tous les animaux domestiques d'ailleurs, de nombreux croisement ont amené à la création de nombreuses variétés. Comme pour les chats et les chiens, il existe des concours d'élevage et certains spécimens peuvent atteindre des milliers d'euros (des centaines de milliers pour certaines). Dans une quelconque animalerie française, une carpe koi "commune" se vend dans les 150-200€ en fonction de sa taille. Ces animaux, comme les poissons rouges, peuvent vivre 20 à 30 ans s'ils sont dans un très bon environnement.

Au Japon, la carpe koi est symbole d'amour et de virilité et son caractère calme et placide en fait également un animal apaisant symbole de paix. Mais il ne faut pas croire que l'élevage de carpe dans les bassins japonais relève d'une tradition millénaire. On pense souvent cela à propos de beaucoup de choses au Japon, c'est le côté "éternel" et traditionnel de ce pays mais, très souvent, telle ou telle tradition ne remonte qu'au XIXème siècle. C'est le cas pour les carpes koi. On a commencé à les élever et les croiser dans le but d'obtenir des résultats esthétiques à la fin du XIXème siècle et la majorité des variétés connues aujourd'hui ont été obtenues au début du XXème siècle. Avant, elles vivaient surtout à l'état sauvage, avaient des couleurs communes comme les carpes de nos contrées, et on les mangeait. Aujourd'hui, ça ferait cher la papillote ^_^